Texter et piloter?
Dans les dernières années, les campagnes de sensibilisation sur les dangers associés à l’utilisation de son téléphone cellulaire au volant de sa voiture se sont multipliées. Plus encore, c’est maintenant illégal au Québec, comme dans tous les autres territoires et provinces, sauf au Nunavut, d’avoir en mains son téléphone lorsqu’on conduit. « Une personne ne peut, pendant qu’elle conduit un véhicule routier, faire usage d’un appareil tenu en main muni d’une fonction téléphonique. […] le conducteur qui tient en main un appareil muni d’une fonction téléphonique est présumé en faire usage. » (Source SAAQ)
Mais qu’en est-il lorsqu’on est aux commandes d’un hélicoptère? Dans les faits, aucun règlement de Transports Canada n’interdit l’utilisation du cellulaire aux commandes d’un hélicoptère, bien qu’on puisse conclure que l’utilisation de celui-ci n’est pas recommandée pour un usage personnel.
Aux États-Unis, le FAA (Federal Aviation Administration) a adopté une loi interdisant aux pilotes commerciaux d’utiliser un cellulaire, une tablette ou un ordinateur de manière personnelle lorsqu’ils sont aux commandes. Cette interdiction ne s’applique pas si l’utilisation est à des fins directement liées à l’exploitation de l’appareil ou en cas de situations d’urgence.
Bien que rien ne l’interdise formellement aux commandes d’un hélicoptère au Canada, au Complexe Capitale Hélicoptère, tant chez GoHelico que pour l’École de pilotage Capitale Hélicoptère, l’utilisation du téléphone cellulaire à des fins personnelles n’est pas une pratique endossée par la direction ni par les instructeurs. Toutefois, si une situation d’urgence survenait, les pilotes seraient en mesure de l’utiliser pour faire un appel de détresse en cas de défaillance du système de communication, par exemple, ou alors en utilisant certaines applications météorologiques ou de géolocalisation qui pourraient s’avérer nécessaires.